Vivescia ouvre un nouveau chapitre avec Vivescia 3.0

« Notre trajectoire à l’horizon 2030 repose sur quatre leviers de transformation, précise Guillaume Mothe, DG du groupe Vivescia. Conforter la coopérative comme le ciment de notre groupe, affirmer notre nouveau positionnement à l’intersection des filières végétales et céréalières, impulser une nouvelle dynamique de développement et simplifier nos organisations afin de devenir un groupe agile et efficace. »

Ce plan, qui s’appuiera sur sa démarche Link et sur le programme Transitions élargi aux productions animales, sera accompagné de 600 M€ d’investissements : 400 M€ pour les affaires courantes (dont 150 M€ pour les métiers de l’agriculture) et 200 M€ pour de nouveaux projets de développement.

Alliances et unions

Le groupe va être organisé en deux pôles opérationnels : Vivescia Agriculture et Filières, et Vivescia Ingrédients (nouveau nom de Vivescia Industries). Pour renforcer la performance de Vivescia Agriculture, le groupe mise sur l’excellence opérationnelle (investissement dans les compétences, les silos, outils et processus pour gagner en agilité), sur des synergies et complémentarités entre les filières céréalières, animales et les énergies renouvelables, et sur l’innovation.

Vivescia ambitionne de commercialiser 5 Mt d’ici 2030 (contre 3 Mt pour la récolte 2023), dont 30 % issues du programme Transitions, via le développement des parts de marché, mais aussi d’alliances et unions. Elle souhaite renforcer sa position de leader national dans la production de semences autogames en atteignant 100 000 t grâce à la diversification des espèces, le développement en circuit long et des partenariats ciblés. Côté élevage, l’objectif de Néalia est de commercialiser 500 000 t d’aliments à l’horizon 2030 (contre 430 000 t actuellement).

Maximiser les synergies

Vivescia ingrédients sera constitué de trois pôles : pôle malt (Malteurop), pôle agroalimentaire (Grands moulins de Paris, Kalizea, Diamalteria) et pôle biotech (ARD).

Malteurop veut devenir leader pas seulement mondial mais également dans chacune des zones géographiques clés, avec l’objectif de produire 3 Mt de malt à l’horizon 2030 (contre actuellement 2,3 Mt de capacité de production) tout en doublant la rentabilité, notamment grâce à des partenariats régionaux. 30 % de l’orge sera issu de l’agriculture régénérative et bas carbone.

L’objectif d’ARD est de multiplier son chiffre d’affaires par trois en développant, produisant et commercialisant ses propres ingrédients à forte valeur ajoutée pour des marchés comme la cosmétique, la chimie fine, la parfumerie, les arômes… Sa capacité industrielle sera démultipliée. La création du pôle agro-alimentaire devrait maximiser les synergies entre les trois structures.

GMP veut doubler sa production de farines issues de filière durable et responsable pour atteindre 500 000 t, produire 50 000 t d’ingrédients céréaliers (30 000 t actuellement) et passer de 6 000 à 10 000 boulangers clients sur sa marketplace.

Kalizea va se recentrer sur les ingrédients à plus haute valeur ajoutée. Diamalteria, spécialiste des extraits de malt à haute valeur, mise sur une croissance de 30 % du chiffre d’affaires et une rentabilité doublée grâce à la conquête de nouveaux marchés géographiques (Europe, Asie) et des applications à fort potentiel.